En France, 50% des Proches Aidants (environ 4 millions de personnes) sont salariés:
Qu’est-ce que c’est qu’être proche aidant? Qui sont-ils? Où en est la prise en compte de leurs besoins dans les entreprises ? Quelles sont les bonnes pratiques dans ce domaine ?
Le 1er janvier 2016, la loi de l'Adaptation de la Société au Vieillissement est entrée en vigueur. Portée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé et la secrétaire d'État auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des personnes âgées et de l'autonomie, la loi donne la priorité à l'accompagnement à domicile.
La loi contient des mesures concrètes visant à améliorer le quotidien des personnes âgées et de leurs proches afin qu'elles puissent vieillir chez elles dans de bonnes conditions :
L’amélioration de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) à domicile
la reconnaissance et le soutien aux proches aidants à travers le droit au répit
la réforme du congé de soutien familial qui devient congé de proche aidant
de nouvelles aides pour améliorer la prévention de la perte d'autonomie
Pour obtenir des informations plus personnalisées en fonction de votre situation, vous pouvez contacter le point d'information local dédié aux personnes âgées près de chez vous.
www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr
En 2017, l’entrée en vigueur, au 1er janvier, du « congé de proche aidant » permettra plus facilement aux salariés du secteur privé d’aider un proche rendu dépendant par l’âge, la maladie ou le handicap. Car le phénomène prend de l’ampleur. Les salariés aidants représentent un actif sur six – un sur cinq, même, pour les plus de 50 ans –, et leur nombre progresse régulièrement. Ils représenteront un salarié sur quatre d’ici à dix ans, selon les prévisions du groupe de protection sociale Malakoff Médéric (« Santé et bien-être au travail », avril 2016).
Les conséquences pour l’entreprise peuvent être considérables. Les responsables des ressources humaines constatent que les aidants sont à la fois plus absents et plus stressés que la moyenne des salariés. Ainsi, 79 % des salariés aidants interrogés au printemps 2016 par l’association France Alzheimer déclarent avoir des difficultés à concilier vie professionnelle et rôle d’aidant.
Plus de 90 % évoquent « stress, anxiété, fatigue et troubles psychologiques ». « Les salariés aidants consomment deux fois plus d’anxiolytiques que les autres », note Anne-Sophie Godon, directrice études et veille chez Malakoff Médéric. Cela se traduit par une baisse de la performance, une hausse des risques et de l’absentéisme : un aidant actif s’absente seize jours de plus qu’un salarié non aidant, confirme le baromètre autonomie Ocirp (Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) 2015.
Besoin croissant
Mis en place dans le cadre de la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV), et assoupli par la loi travail d’août 2016, le congé de proche aidant répond donc à un besoin croissant. Son prédécesseur, le « congé de soutien familial », permettait d’arrêter de travailler sans solde pendant une période de trois mois, renouvelable jusqu’à un an, pour s’occuper d’un proche.
Le nouveau congé a un périmètre de bénéficiaires élargi et s’obtient plus facilement. Le décret d’application du 18 novembre 2016 précise qu’il est accessible aux salariés qui veulent aider un proche même s’il n’a pas de lien de parenté. « En 2016, un salarié aidant sur cinq soutient un proche autre qu’un parent ou un enfant », précise Anne-Sophie Godon.
Lire aussi : Perte d’autonomie : le chemin de croix des aidants
Ce congé peut se prendre sous forme fractionnée ou en temps partiel. Dans l’enquête de France Alzheimer, 56 % des salariés aidants avaient exprimé le besoin d’aménagement de leur temps de travail « avec des horaires personnalisés et flexibles ».
Les entreprises ne sont pas toujours au rendez-vous pour aider leurs collaborateurs. Seuls 2 % des salariés aidants interrogés par France Alzheimer mi-2016 affirment être accompagnés par leur entreprise. Certaines semblent à peine concernées, tant leur population de salariés aidants est faible, comme la Société générale, qui n’en compte qu’une dizaine.
Télétravail et horaires aménagés
« Les salariés n’ont pas toujours conscience qu’ils sont en situation d’aidant, et il y a, comme pour le handicap, un tabou à en parler », explique Marie-Isabelle Frayssinet, DRH de Mutex, un assureur mutualiste qui a signé, en octobre 2016, un accord d’entreprise innovant pour accompagner ses collaborateurs. « Nos enquêtes révèlent que les 35 % de salariés aidants qui se déclarent auprès de leur employeur bénéficient davantage que les autres du télétravail et des horaires aménagés, note Anne-Sophie Godon. Depuis deux ans, c’est un sujet d’actualité dans les grandes entreprises. Air France, Engie, Total ont créé des dispositifs. » On pourrait en citer d’autres, comme Danone ou la SNCF.
Des PME aussi s’y mettent. Mutex (550 salariés) a créé, sous forme d’appel à projet, une bourse aux dons de jours de congé, abondés à 10 % par l’entreprise, qui permet aux salariés aidants de s’absenter selon leurs besoins et sans perte de salaire.
Un membre de la commission qualité de vie au travail valide la demande et garantit la transparence du dispositif, qui s’appuie sur une plate-forme d’accompagnement (sensibilisation, information, e-learning).
« Nos salariés se sont montrés très intéressés », indique la DRH de Mutex, Marie-Isabelle Frayssinet, qui explique tester ainsi des services aux aidants que l’entreprise mutualiste propose aussi à ses clients. Il va sans dire que, complété par un abondement et rémunéré, le nouveau congé de proche aidant atteint plus nettement son objectif : faciliter l’articulation entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés.
Pour bénéficier du nouveau congé de proche aidant, entré en vigueur le 1er janvier 2017, le salarié doit faire une attestation sur l’honneur « de l’aide apportée à une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou entretient des liens étroits et stables ».
La durée minimum fixée pour fractionner ce congé, si nécessaire, est d’une journée.
Un an d’ancienneté suffit pour avoir droit à ce type de congé. L’employeur doit en recevoir la demande un mois avant, au lieu de deux avec l’ancien dispositif, sauf si un délai « de prévenance » est fixé par accord d’entreprise ou dans la convention collective.
Le congé peut être immédiat
Une exception est faite, en cas de dégradation soudaine de l’état de santé de la personne aidée constatée par un médecin. Le congé peut alors être immédiat.
A la fin des trois mois, le salarié doit annoncer le renouvellement du congé quinze jours à l’avance, à moins qu’il veuille y mettre un terme. Il devra alors envoyer à l’employeur une demande de reprise de travail un mois avant la date prévue ou deux semaines en cas de décès de la personne aidée.
La CFE-CGC regrette la non prise en considération par la Direction Chubb France dans le cadre de la négociation sur la Prévoyance de fin 2017 la non prise en considération des aidants , des ALD et du handicap, seul la CFE CGC ne signera pas l'accord trop limitatif.
Le télétravail en "négociation" ce jour, laisse à penser que seul les salariés du siège pourront en bénéficier et encore de façon minimaliste ! Pourquoi une tel discrimination chez Chubb France ?
Si Chubb France peut ce jour se venter d'un accord sur le handicap fonctionnel il ne faudrait pas qu'il oubli que cela lui fait économiser 800 000 € par an grâce aux salariés Chubb France déclarés MDPH et autres tel que la CPAM; A l'origine de l'accord la CFE-CGC pensez à recevoir une valeur d’échange vis à vis des salariés Chubb France et pas seulement une enveloppe divisé par deux de 10 000 € par an dans le cadre des NAO, nous demandons un plus grand accompagnement positif des salariés Chubb France par les Directions RH et DGainsi que financière qui prédomine.
Afin de répondre au besoin des salariés Chubb France concernant les Aidants ainsi que le Handicap nous proposons, la CFE CGC, la mise en place d'un CET, le Comptes Epargne Temps ,qui peux aussi servir de base de souplesse pour les salariés, nous en réclamons la mise en place depuis la fusion de 2010....
Le CET peut servir de base à un PERCO, plan retraite, congé de formation, nous pouvons aussi imaginer une plus grande souplesse pour les aidants, le handicap et autres sujets connexes.