1. SYNTHÈSES
Emploi • Plus de 10 millions de salariés placés en activité partielle au 21 avril 2020. Il y a donc plus de salariés en activité partielle que de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (6 millions en février 2020). • L’Ile-de-France est la région avec le plus de salariés en activité partielle (2,4 millions).
• Dans divers secteurs (hébergement, restauration, construction et fabrication de matériel de transport), plus de 95% des salariés sont en activité partielle.
• Le coût prévisionnel global de l’activité partielle est estimé à plus de 25 milliards d’euros dans le projet de loi de finances rectificative adopté le 23 avril, contre 99 millions d’euros dans la Loi de finance pour 2020.
• Le simple surcoût de l’activité partielle pour l’Unedic est estimé à 8,6 Mds€. Et à plus de 10 Mds€ avec l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi indemnisés, le prolongement des droits et les moindres ressources.
• 569 « petits » licenciements économiques et 76 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été initiés depuis début mars. Le nombre de suppressions de poste est estimé à 6 299.
• Le nombre cumulé de demandes d’inscription à Pôle emploi est en hausse de 12,6 % par rapport aux mêmes semaines de 2019.
Economie
• Selon la direction générale du Trésor, la baisse de PIB prévue pour 2020 sera de 8% (prise en charge pour 60 % par l’administration publique, 35 % par les entreprises et 5% par les ménages selon l’OFCE).
• Une chute de -5,8 % du PIB au 1er trimestre 2020 selon l’INSEE. • Un déficit qui passe à 9 % du PIB (contre 2,2 % prévu dans la loi de Finance initiale).
• Une perte d’activité de 35 % (49 % pour les services principalement marchands hors loyer). • Un climat des affaires en chute libre (indice de 62 en avril contre 95 en mars et 105 en février).
• Une baisse de la consommation des ménages d’un tiers (-36 % dans l’industrie ; -78 % dans la construction ; + 10 % dans l’agriculture). • Une baisse historique de la confiance des ménages de 8 points en avril 2020 (vs mars 2020), inquiets pour leur emploi et leur niveau de vie.
• Hausse de 2 points du taux d’épargne des ménages (55 Mds€ sur 8 semaines). • Une hausse attendue de +15 % des défaillances en France (Baromètre Coface).